César d’honneur

 Nicolas VIGNOLES

César d’honneur

L’Éclectique, Nouméa, 2015

L’auteur possède ce que l’on appelle une belle plume. Par ailleurs il connait son sujet (le thème traité) à fond. L’action se déroule pendant l’Occupation et se poursuit bien après cette période. Le héros (réalisateur de cinéma connu) déroule sa vie au moment où va lui être remis un César d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. L’ouvrage, une fiction, traite de la collaboration, de l’antisémitisme et de la lâcheté humaine.

La collaboration (à cette époque) pourrait se comprendre lorsque la personne incriminée se veut d’accord avec la politique menée par l’occupant mais pas lorsque cela lui permet d’atteindre des objectifs inavouables. Quant à l’antisémitisme (la haine du Juif pour faire simple) qui remonterait (paraît-il) à la mort du Christ n’est pas historiquement tenable. En effet la crucifixion de Jésus est de la responsabilité des prêtres du Temple (Ponce Pilate s’en étant lavé les mains) en reportant sa condamnation sur les épaules de la foule présente, celle-ci ayant choisi d’épargner Barrabas. Mais tout le monde sait bien qu’une foule est facilement manipulable…

(merci à Bobby pour cette courte analyse)